Lors de son passage devant la Commission des institutions de l’Assemblée nationale, hier, le directeur général des élections, M. Pierre Reid, a proposé des modifications législatives pour améliorer le processus électoral et pour assurer la protection des renseignements personnels des électrices et des électeurs.
Dans ses rapports annuels de gestion, Élections Québec formule des recommandations pour que le processus électoral demeure efficace et adapté aux besoins et aux réalités d’aujourd’hui. Le directeur général des élections a profité de son allocution d’ouverture pour réitérer ces importantes recommandations aux membres de la Commission.
M. Reid a notamment évoqué le défi que constitue le recrutement du personnel électoral. Pour faciliter cette tâche, il suggère de confier le recrutement de l’ensemble du personnel électoral aux directrices et directeurs du scrutin et de permettre l’embauche du personnel dès l’âge de 16 ans.
Parmi les autres recommandations qu’il a exprimées, notons la tenue d’élections partielles à date fixe, qui comporterait des avantages indéniables en matière de planification et d’organisation, et la mise en place d’une vitrine d’information neutre et impartiale qui renseignerait les électrices et les électeurs sur les personnes candidates, leurs priorités et leur programme électoral. Cet outil permettrait de combler un manque d’information souvent rapporté comme une cause d’abstention.
Protection des renseignements personnels
En février dernier, Élections Québec a déposé son étude Partis politiques et protection des renseignements personnels à l’Assemblée nationale. Cette étude porte sur les enjeux soulevés par l’utilisation des renseignements personnels des électrices et des électeurs par les partis politiques. Elle suggère essentiellement que les partis soient assujettis à une loi en matière de protection des renseignements personnels et que l’Assemblée nationale tienne une commission spéciale pour étudier ces enjeux.
« Nous avons soulevé ces préoccupations en regard de la protection des renseignements personnels détenus par les partis politiques pour faire cheminer ces réflexions, qui n’appartiennent pas qu’à Élections Québec. Les technologies numériques sont au cœur des campagnes électorales et les attentes des électeurs, de plus en plus vigilants, ont évolué. La collaboration de tous les acteurs concernés s’avère essentielle, à notre avis, pour trouver, comme société, un équilibre qui semble devenu nécessaire », a expliqué M. Reid.